Né à Varsovie en 1921, Ladislas Kijno est âgé de trois ans lorsque sa famille s’installe dans le nord de la France. Parallèlement à ses études de philosophie à l’Université catholique de Lille, il s’adonne au dessin et à la peinture. Dans les années 1940, il rencontre l’artiste Germaine Richier dont il fréquente un temps l’atelier. Il se lie par ailleurs d’une très vive amitié avec le poète Louis Aragon. Une première exposition monographique lui est consacrée en 1954 à la Galerie Saint-Placide à Paris.

Figure majeure de la peinture informelle, Ladislas Kijno s’est essayé à différentes techniques. En 1946, il expérimente celle du papier froissé et s’impose rapidement comme l’un des maîtres du froissage. Il recourt également à la vaporisation de peinture. Ses tableaux se composent la plupart du temps de formes ovoïdes et sphéroïdes abstraites où les couleurs pures se mêlent au noir. Plusieurs thèmes jalonnent en outre son oeuvre (musique, poésie, spiritualité, voyages) et de nombreux hommages habitent ses créations (Nicolas de Staël, Nelson Mandela, Youri Gagarine).

Ladislas Kijno réalise plusieurs peintures décoratives monumentales. En 1946, il est sollicité pour participer, aux côtés d’artistes de renom tels que Georges Braque, Henri Matisse, Marc Chagall ou encore Fernand Léger, au décor de l’église Notre-Dame-de-Toute-Grâce d’Assy (Haute-Savoie). Cet édifice décoré de chefs-d’oeuvre de l’art moderne symbolise le renouveau de l’art sacré au XXe siècle.

L’oeuvre que nous proposons est un collage de papier noir sur fond blanc, découpé en formes géométriques rectangulaires et circulaires formant un tout harmonieux. Cette oeuvre peut être mise en rapport avec les sculptures à pâles mobile en acier brut réalisées par Ladislas Kijno en 1960.

Collections publiques

Paris, Musée national d’art moderne - Centre Pompidou

Paris, Musée d’art moderne de la ville

Saint-Paul-de-Vence, Fondation Maeght

Lille, Musée des Beaux-Arts

Le Havre, Musée des Beaux-Arts

Marseille, Musée des Beaux-Arts

Pékin, Musée des Beaux-Arts

Principales expositions

Ladislas Kijno, Paris, Galerie Saint-Placide, 1954

Ladislas Kijno, Antibes, Musée d’Antibes, 1957

10 ans d’art vivant, Saint-Paul-de-Vence, Fondation Maeght, 1966

Rétrospective Ladislas Kijno, Musée du Havre et Musée de Rennes, 1971

Biennale de Venise, 1980 (présente 30 toiles froissées monumentales sous le nom Théâtre de Néruda)

Grande rosace de la cathédrale de Lille, 1999

Rétrospective Ladislas Kijno, Lille, Musée des Beaux-Arts, 2000

Saint-Pétersbourg, Musée d’art russe, 2006

Bibliographie choisie

René de Solier, Ladislas Kijno, Paris, Le Musée de poche, 1972

Raoul-Jean Moulin, Kijno, Paris, Éditions Cercle d’Art, 1994

François Xavier, Kijno e(s)t l’art d’aimer, Paris, Les Éditions du littéraire, 2013

Renaud Faroux, Dans l’intimité de Kijno, photgraphies d’Alkis Voliotis, Éditions Mélis, 2015

* Cette oeuvre est vendue en l’état, sa nature de bien d’occasion emporte l’acceptation de l’acheteur quant à la possibilité qu’elle puisse comporter des marques d’usage, d’usure, de fragilité, d’ancienneté ou de restauration dues au passage du temps.