Hubert AICARDI (1922-1991)

Hubert AICARDI (1922-1991)

1 500,00 €

La Pluie, circa 1960

Huile sur panneau

Signé en bas à droite

Titré au dos

57 × 37 cm

-

The Rain , circa 1960

Oil on panel

Signed lower right

Titles on the back

57 × 37 cm

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Hubert Aicardi est un peintre de l’école provençale né à Marseille en 1922. Sa vocation pour la peinture s’affirme dès l’enfance sans jamais être contrariée par ses parents eux-mêmes passionnés d’art. Il suit une première formation à l’école des beaux-arts de sa ville natale avant d’intégrer l’école des beaux-arts de Paris.

Il fréquente “les peintres du Péano” nommés ainsi en référence au café de la rue Fortia où se retrouvent les maîtres provençaux d’après-guerre que sont Arsène Sari (1895-1995), Pierre Ambrogiani (1907-1985) ou encore Eugène Baboulène (1905-1994).

Ancré en Provence, Hubert Aicardi réalise des vues singulières des paysages rocheux et des bords de mer de sa région natale qui rompent avec les représentations traditionnelles et avec celles de l’héritage cézannien. Il leur préfère les espaces infinis de sable et de galets ou encore la fine grisaille des ciels mouillés. Au sein de ces paysages inanimés, l’absence insolite de l’homme et le silence absolu étonnent quand ils n’inquiètent pas. Grand solitaire, l’esprit de l’oeuvre témoigne de la nature complexe de l’artiste : “Seul existe pour moi le monde que je crée”*.

Il est par ailleurs l’auteur de plusieurs illustrations dont celle de L’Anneau des mers d’Edouard Peisson publié en 1952 aux éditions Flammarion. Depuis les années 1970, la Galerie Jouvène (Marseille) lui a consacré plusieurs expositions monographiques.

Le souffle de la rigueur et de l’invention

“ Tout est vrai, et rien pourtant n’est exactement reproduit. Tout est fantaisie, et chaque élément pourtant est reconnaissable. Le paradoxe d’Aicardi tient en ceci que la rigueur de ses peintures a du souffle, et que le réalisme qu’il y dispose est inventé. Les calanques, les plages, l’arbre, l’incendie de forêt, les barques, les petits ports, les fenêtres, les murs, les palissades, les étés de ciels de plomb, les printemps fleuris, les hivers glaciaires, les automnes carapaçonnés d’orfèvreries byzantines, sont les thèmes de son univers en ordre non chronologique. Ils ont célébré par avance le monde de l’insolite où il vient de prendre ses quartiers d’hiver : celui des démiurges.”

André Alauzen di Genova, historien, journaliste et critique d’art (1924-1998), 1991.

*Marseille, n°82, juille-août-sept. 1907, pp. 31-35.

 

ill.1 Bouquet d’yeux sur fond bleu, 1967, huile sur toile, coll.part. / ill.2 Le Grand arbre, 1964, huile sur toile, coll.part. / ill.3 Paysage au filet, huile sur panneau, coll.part.

ill.4 Le Filet sur l’étang de Thau, huile sur isorel, coll.part.

ill.5 Les Arbres, 1966, huile sur toile, coll.part.

 

Expositions monographiques

Marseille, Galerie Jouvène (1979, 1982, 1984, 1990, 2000)

Aix-en-Provence, Galerie Montigny

Deauville, Galerie Anne Apesteguy, 1987

Hubert Aicardi is a painter from the Provençal school, born in Marseille in 1922. His vocation for painting became apparent in childhood and was never discouraged by his parents, who were themselves art lovers. He initially trained at the school of fine arts in his hometown before enrolling at the École des Beaux-Arts in Paris.

He frequented “the Péano painters,” named after the café on Rue Fortia where post-war Provençal masters such as Arsène Sari (1895-1995), Pierre Ambrogiani (1907-1985), and Eugène Baboulène (1905-1994) would gather.

Deeply rooted in Provence, Hubert Aicardi created unique views of the rocky landscapes and seaside of his native region that broke with traditional representations and those of the Cézanne heritage. He preferred the infinite spaces of sand and pebbles or the fine grayscale of wet skies. Within these inanimate landscapes, the unusual absence of people and the absolute silence are surprising, if not disturbing. A great loner, the spirit of the work reflects the complex nature of the artist: “For me, only the world I create exists.”

He is also the author of several illustrations, including those for Edouard Peisson's L'Anneau des mers, published in 1952 by Flammarion. Since the 1970s, the Galerie Jouvène (Marseille) has devoted several monographic exhibitions to him.

The breath of rigor and invention

“Everything is true, and yet nothing is reproduced exactly. Everything is fantasy, and yet every element is recognizable. The paradox of Aicardi lies in the fact that the rigor of his paintings has breath, and that the realism he displays is invented. The creeks, beaches, trees, forest fires, boats, small ports, windows, walls, fences, summers with leaden skies, flower-filled springs, glacial winters, and autumns encased in Byzantine goldwork are the themes of his universe in non-chronological order. They celebrated in advance the world of the unusual where he has just taken up his winter quarters: that of the demiurges."

André Alauzen di Genova, historian, journalist, and art critic (1924-1998), 1991.

*Marseille, no. 82, July-August-September 1907, pp. 31-35.