Henry MIRANDE (1877-1955)

Henry MIRANDE (1877-1955)

950,00 €

Autoportrait, circa 1940

Crayon graphite et fusain sur papier

Anoté “L’Indien du haut Orénoque qui me réclame 4 femmes blanches pour lui seul” en haut à droite

58 x 48 cm

cadre : 80 x 60 cm

Provenance : famille de l’artiste

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Self-portrait, circa 1940

Graphite pencil and charcoal on paper

Anotated "L'Indien du haut Orénoque qui me réclame 4 femmes blanches pour lui seul" upper right

58 x 48 cm

frame : 80 x 60 cm

Provenance: artist's family

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Peintre et illustrateur né à Nice en 1877, Henry Mirande (ill.1) est principalement connu pour ses illustrations publiées dans des revues satiriques populaires au début du XXème siècle telles que Le Rire (1894-1971), L’Assiette au beurre (1901-1936) ou encore La Grisette dont il réalise la couverture du premier numéro paru en 1894. Henry Mirande produit ainsi de ravissants dessins au trait nerveux accompagnés de légendes toujours très fines offrant une critique humoristique des mœurs de ses contemporains. L’artiste enseigne par ailleurs les arts graphiques à l’Académie Julian à Paris. 

Dans les années 1920-30, Henry Mirande se voit confier l’illustration de plusieurs œuvres littéraires parmi lesquelles le roman de François Mauriac, Le Baiser au lépreux (1922), dans une édition de 1925 par Émile-Paul Frères à Paris comprenant dix-huit lithographies originales (ill.2).

Henry Mirande finit par mettre un terme aux collaborations avec les revues périodiques qui le faisaient vivre jusqu’alors pour se retirer humblement dans son atelier de Montmartre. Il se concentre ainsi sur son art dans l’isolement, pendant près de vingt ans, et produit une œuvre plus personnelle. C’est dans ce contexte, reclus sur sa butte, qu’Henry Mirande réalise une importante série d’autoportraits jamais exposés, peints (ill.3 & ill.4) et dessinés, à laquelle appartiennent les feuilles que nous présentons. Il se met en scène dans son atelier et se représente de façon clownesque dans des expressions variées qui se révèlent très touchantes. On reconnaît, dans ses annotations parfois énigmatiques, l’humour qui le caractérise.

Le conservateur et critique d’art Robert Rey (1888-1964) a organisé la première exposition monographique des œuvres d’Henry Mirande à la galerie Stiébel à Paris en 1954, un an avant la mort de l’artiste. Une exposition à titre posthume aura lieu à Bruxelles en 1957 à la galerie Europe. 

 
 

ill.1 Auteur inconnu, Henry Mirande, photographie./ ill.2 François Mauriac, Le Baiser au lépreux, Paris, Émile-Paul Frères, 1925, couverture. / ill.3 Henry Mirande, Autoportrait, huile sur toile, coll. part. / ill.4 Henry Mirande, Le Dernier romantique, circa 1937, huile sur toile, coll. part.


Painter and illustrator born in Nice in 1877, Henry Mirande (ill.1) is mainly known for his illustrations published in popular satirical magazines at the beginning of the 20th century such as Le Rire (1894-1971) (ill.1), L'Assiette au beurre (1901-1936) or La Grisette for which he created the cover of the first issue published in 1894. Henry Mirande thus produced delightful drawings with a nervous line accompanied by captions that were always very fine and offered a humorous critique of his contemporaries' morals. The artist also taught graphic arts at the Académie Julian in Paris.

In the 1920s and 30s, Henry Mirande was entrusted with the illustration of several literary works, including François Mauriac's novel, Le Baiser au lépreux (1922), in a 1925 edition by Émile-Paul Frères in Paris, which included eighteen original lithographs (ill.2).

Henry Mirande finally put an end to his collaborations with periodicals that had been supporting him until then, and retired humbly to his studio in Montmartre. He thus concentrated on his art in isolation, for nearly twenty years, and produced a more personal work. It was in this context, reclining on his hilltop, that Henry Mirande produced an important series of self-portraits, never exhibited, painted (ill.3 & ill.4) and drawn, to which the sheets we present belong. He stages himself in his studio and represents himself in a clownish way in various expressions that prove to be very touching. We recognize, in his sometimes enigmatic annotations, the humor that characterizes him.

The curator and art critic Robert Rey (1888-1964) organized the first monographic exhibition of Henry Mirande's work at the Stiébel Gallery in Paris in 1954, a year before the artist's death. A posthumous exhibition was held in Brussels in 1957 at the Europe Gallery.