Louis BOUQUET (1885-1952)

Louis BOUQUET (1885-1952)

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Nu féminin le bras levé

Plume et encre de Chine, lavis gris et bleu sur papier

Signé en bas au centre

16 x 14,5 cm

cadre ancien : 35 x 44 cm

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Bust of a nude woman with raised arm

Pen and ink, gray and blue wash on paper

Signed lower center

16 x 14.5 cm

antique frame : 35 x 44 cm

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Né à Lyon en 1885, Louis Bouquet suit une première formation à l’École des Beaux-Arts de sa ville natale avant d’être admis à l’École des Beaux-Arts de Paris en 1907 dans l’atelier du peintre Fernand Cormon. Il se lie d’amitié avec Alfred Janniot, Joseph Bernard et Marcel- Lenoir dont il suivra un temps l’enseignement. Par ailleurs, Louis Bouquet compte parmi les artistes fondateurs du collectif Les Ziniars : ignares autoproclamés réfutant l’enseignement académique. Aux côtés de ces représentants du courant moderne de la peinture lyonnaise, Louis Bouquet participe à la création du Salon du Sud-Est en 1925.

À partir de 1911, Louis Bouquet collabore à la réalisation de plusieurs grands décors initiés par Maurice Denis, figure emblématique du renouveau de la peinture religieuse au début du XXe siècle. Il l’assiste notamment au décor du plafond du Théâtre des Champs-Élysées. Ce chantier marque le début d’une longue série d’œuvres monumentales réalisées en collaboration avec des architectes de renom tels qu’Albert Laprade (Paris, Musée des Colonies, Salon Paul Reynaud meublé par Ruhlmann, 1931) et Michel Roux-Spitz (Lyon, Hôtel des Postes, 1936). L’artiste s’impose alors comme l’un des décorateurs à fresque les plus doués de l’entre-deux-guerres. Des chantiers religieux tels que celui de l’église du Saint-Esprit à Paris participent aussi de sa renommée.

L’œuvre peint de Louis Bouquet s’articule autour de thèmes variés, du portrait aux sujets bibliques, littéraires et allégoriques. Il explore diverses techniques et se montre particulièrement attentif aux travaux picturaux de ses contemporains nabis, symbolistes et expressionnistes. Il développe ainsi un art original aux confins de plusieurs écoles sans jamais que l’une d’elles ne prennent l’ascendant. L’œuvre sur papier que nous proposons représente une figure féminine allégorique, en buste, le bras levé. Une grande expressivité se dégage de son visage aux yeux clos qu’accentue le lavis bleu. Ce dessin à l’encre, à la technique singulière dans l’œuvre de l’artiste, n’est pas sans rappeler les postures de quelques figures du vaste programme iconographique imaginé par Alfred Janniot pour la façade du Palais de la Porte Dorée (ill.2).

 
ill.1 Léda et le cygne, 1923, huile sur toile, collection particulière ; ill.2 Détail de la façade en pierre du Palais de la Porte Dorée (Paris) par Alfred Janniot, 1928-1931.

ill.1 Léda et le cygne, 1923, huile sur toile, collection particulière ; ill.2 Détail de la façade en pierre du Palais de la Porte Dorée (Paris) par Alfred Janniot, 1928-1931.

 

Collections publiques

Lyon, Musée des Beaux-Arts

Boulogne-Billancourt, Musée des années 1930


Principale exposition personnelle

Louis Bouquet, peintre et graveur lyonnais, Lyon, Musée de l’Imprimerie et de la Banque, 1986


Bibliographie choisie

Philippe Dufieux, Louis Bouquet, le peintre, le poète, le héros, Paris, Lienart Éditions, 2010

Born in Lyon in 1885, Louis Bouquet received his initial training at the École des Beaux-Arts in his native city before being admitted to the École des Beaux-Arts in Paris in 1907 in the studio of the painter Fernand Cormon. He became friends with Alfred Janniot, Joseph Bernard and Marcel-Lenoir, whose

teaching he would follow for a time. In addition, Louis Bouquet was one of the founding artists of the collective Les Ziniars: self- proclaimed ignares refuting academic teaching. Alongside these representatives of the modern movement of painting in Lyon, Louis Bouquet participated in the creation of the Salon du Sud- Est in 1925.

From 1911 onwards, Louis Bouquet collaborated in the creation of several large decors initiated by Maurice Denis, an emblematic figure of the revival of religious painting at the beginning of the 20th century. He notably assisted him with the decoration of the ceiling of the Théâtre des Champs- Élysées. This project marked the beginning of a long series of monumental works created in collaboration with renowned architects such as Albert Laprade (Paris, Musée des Colonies, Salon Paul Reynaud furnished by Ruhlmann, 1931) and Michel Roux-Spitz (Lyon, Hôtel des Postes, 1936). The artist then established himself as one of the most gifted fresco decorators of the inter-war period. Religious worksites such as that of the Church of the Holy Spirit in Paris also contributed to his fame.

Louis Bouquet's painted work revolves around a variety of themes, from portraits to biblical, literary and allegorical subjects. He explores various techniques and is particularly attentive to the pictorial works of the Nabis, Symbolists and Expressionists. He thus develops an original art at the confines of several schools without one of them ever taking the upper hand. The work on paper that we propose represents an allegorical female figure, in bust, the arm raised. A great expressivity emerges from her face with closed eyes, accentuated by the blue wash. This ink drawing, with its singular technique in the artist's work, recalls the postures of a few figures from the vast iconographic program imagined by Alfred Janniot for the façade of the Palais de la Porte Dorée (ill.3).

 
 
 

* Cette oeuvre est vendue en l’état, sa nature de bien d’occasion emporte l’acceptation de l’acheteur quant à la possibilité qu’elle puisse comporter des marques d’usage, d’usure, de fragilité, d’ancienneté ou de restauration dues au passage du temps.