Édouard BRINDEAU de JARNY (1867-1943)

Édouard BRINDEAU de JARNY (1867-1943)

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Portrait d’un jeune africain, 1938

Sanguine sur paper

Signé, monogrammé et daté “14.1.38” en bas à droite

Dimensions de l’oeuvre : 37 x 33 cm

Dimensions du cadre : 40 x 30 cm

Infimes griffures et petite trace de pliure en haut à droite

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Portrait of a young African, 1938

Red chalk on paper

Signed and dated “14.1.38” at the bottom right

Dimensions of the drawing : 37 x 33 cm

Dimensions of the frame : 40 x 30 cm

Tiny scratches and small trace of fold in the upper right corner

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Fils d’Édouard Brindeau (1814-1882), comédien sociétaire de la Comédie Française, et d’Adrienne de Jarny, également comédienne, l’artiste peintre Édouard Brindeau de Jarny a pour frère aîné le ferronnier d’art Paul Brindeau de Jarny (1858-1939). Il évolue au sein du Paris mondain des années 1900-1910 avant de s’installer à Casablanca en 1919 d’où il voyagera à travers le Maghreb, jusqu’au Haut-Atlas.

Proche du Général Hubert Lyautey alors premier Résident général du protectorat français au Maroc, Édouard Brindeau de Jarny joue un rôle considérable dans le développement de la vie artistique de Casablanca. Soutenu par la Résidence, il œuvre en faveur de la formation collective en fondant l’école des beaux-arts de la ville où il enseigne la peinture et le dessin et participe également à la création du premier musée des beaux-arts du Maroc dont il assure la direction. En 1922, Édouard Brindeau de Jarny compte parmi les premiers adhérents de l’Association des peintres et sculpteurs français du Maroc aux côtés d’autres orientalistes tels que Jacques Majorelle et Albert Laprade. Cette société artistique insuffle un renouveau stylistique au courant orientaliste dans un pays où la conscience artistique est en pleine formation.

Peintre de portraits, de paysages et de scènes de genre dans une approche réaliste héritée de l’impressionnisme, Édouard Brindeau de Jarny est particulièrement connu pour son œuvre orientaliste ainsi que pour ses portraits de personnalités. Il participe à plusieurs salons (Salon d’automne, Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, etc.) et expositions coloniales en France où il présente des vues d’Afrique du Nord. 

Grâce aux conquêtes coloniales, l’Orient des peintres n’est plus imaginaire ou lointain mais gagne en vérité. L’aspect presque photographique du dessin que nous proposons n’est pas sans évoquer le travail des peintres géographes et plus particulièrement ceux de la Société de géographie du Maroc qui étaient entre autres chargés de réaliser des toiles aux sujets ethnologiques. Soucieux de rendre ce qu’il voit, Édouard Brindeau de Jarny reproduit la nature sans prétention, craignant la formule. La vie semble jaillir de ce portrait d’homme en monochromie, réalisé uniquement à la sanguine. La technique de l’estompe permet quant à elle un rendu très réaliste du modelé du visage.

Son of Edouard Brindeau (1814-1882), an actor and member of the Comédie Française, and Adrienne de Jarny, also an actress, the painter Edouard Brindeau de Jarny had an older brother, the ironworker Paul Brindeau de Jarny (1858-1939). He evolved in the heart of the Parisian society from 1900- 1910 before settling in Casablanca in 1919 from where he traveled throughout the Maghreb, up to the High Atlas.

Close to General Hubert Lyautey, then the first Resident General of the French protectorate in Morocco, Édouard Brindeau de Jarny played a considerable role in the development of the artistic life of Casablanca. Supported by the Residence, he worked in favor of collective training by founding the school of fine arts of the city where he taught painting and drawing and also participated in the creation of the first museum of fine arts of Morocco which he directed. In 1922, Édouard Brindeau de Jarny was one of the first members of the Association of French painters and sculptors of Morocco, alongside other orientalists such as Jacques Majorelle and Albert Laprade. This artistic society breathed new life into the Orientalist movement in a country where artistic awareness was in full development.

Painter of portraits, landscapes and genre scenes in a realistic approach inherited from impressionism, Édouard Brindeau de Jarny is particularly known for his orientalist work as well as for his portraits of personalities. He participated in several salons (Salon d'automne, Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, etc.) and colonial exhibitions in France where he presented views of North Africa.

Thanks to the colonial conquests, the Orient of painters is no longer imaginary or distant but gains in truth. The almost photographic aspect of the drawing we propose is reminiscent of the work of the geographer painters, and more particularly those of the Geographical Society of Morocco, who were charged with the task of creating paintings with ethnological subjects. Concerned with rendering what he sees, Édouard Brindeau de Jarny reproduces nature without pretension, fearing the formula. Life seems to spring from this portrait of a man in monochrome, done only with red chalk. The technique of the estompe allows for a very realistic rendering of the face.

 
ill.1 Portrait d’un jeune africain, 1926, pastel sur papier, collection particulière.

ill.1 Portrait d’un jeune africain, 1926, pastel sur papier, collection particulière.

ill.2 Portrait d’un africain, huile sur toile, collection particulière.

ill.2 Portrait d’un africain, huile sur toile, collection particulière.

 

Collections publiques

Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne

* Cette oeuvre est vendue en l’état, sa nature de bien d’occasion emporte l’acceptation de l’acheteur quant à la possibilité qu’elle puisse comporter des marques d’usage, d’usure, de fragilité, d’ancienneté ou de restauration dues au passage du temps.