Berthe MARTINIE (1883-1958)

Berthe MARTINIE (1883-1958)

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Tigre au repos

Encre sur papier

Signé en bas à droite

Dimensions de l’oeuvre : 19 x 27 cm

Dimensions du cadre : 40 x 50 cm

Petite tache d’encre à droite ; micro trou en bas à gauche

Vendu
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Originaire du Lot-et-Garonne, Berthe Martinie (née Andrieux) intègre l’École des Beaux-Arts de Paris en 1906 dans l’atelier de Ferdinand Humbert, seul atelier de l’époque où les femmes étaient admises. Elle épouse le critique d’art Henri Martinie en 1913. L’année suivante, la Première Guerre mondiale entraînera l’interruption temporaire de son activité artistique. À la fin des années 1920, Berthe Martinie donne une inflexion nouvelle à sa carrière en se consacrant exclusivement à la sculpture.

Autodidacte dans ce médium, elle maîtrise les techniques du modelage et de la taille directe. Soutenue par la critique et bien implantée dans le milieu artistique de son époque, Berthe Martinie fréquente entre autres les sculpteurs Robert Wlérick et Jean Carton. Rapidement, elle accède à une certaine notoriété. En 1925, la galerie parisienne Weil lui consacre sa première exposition personnelle. Berthe Martinie participe également à plusieurs salons. L’État fera l’acquisition de deux de ses sculptures au Salon des Tuileries de 1933 afin que celles-ci intègrent les collections nationales, une Biche et un Taureau. L’artiste participe en outre à l’Exposition Universelle de 1937 ainsi qu’à plusieurs expositions collectives en galeries et dans des institutions publiques françaises (Petit Palais, Musée Rodin) mais aussi à travers le monde (Italie, États-Unis).

Sa recherche de vérité et ses principes artistiques la rattachent au groupe de la sculpture figurative indépendante. Elle honore plusieurs commandes publiques dont un Sanglier en bronze réalisé en 1949 et installé dans le Parc Wilson de Thionville ainsi que deux bas-reliefs ornant la fauverie du Jardin des Plantes à Paris. Outre le nu féminin, les animaux comptent parmi ses sujets de prédilection. Elle fréquente les zoos de la capitale où elle saisit lions, tigres et panthères sur le motif. La justesse anatomique de son travail évoque avec puissance la souplesse et la noblesse de ces grands fauves.

L’oeuvre sur papier que nous proposons est un travail d’étude sur un fauve. Ce sujet animalier est très à la mode durant l’entre-deux-guerres. Dans le sillage de Paul Jouve, son meilleur représentant, de nombreux artistes s’y essaient. Le tigre de Berthe Martinie peut être rattaché à cette époque et à cet engouement. Le repos de l’animal n’enlève rien sa force et à sa puissance suggérées par le trait rapide et sûr de la main de l’artiste. Elle retranscrit ici, en quelques lignes, la forte impression produite par la bête.

Originally from Lot-et- Garonne, Berthe Martinie (née Andrieux) joined the École des Beaux-Arts de Paris in 1906 in Ferdinand Humbert's studio, the only studio at the time where women were admitted. She married the art critic Henri Martinie in 1913. The following year, the First World War led to the temporary interruption of her artistic activity. At the end of the 1920s, Berthe Martinie gave a new inflection to her career by devoting herself exclusively to sculpture.

Self-taught in this medium, she masters the techniques of modelling and direct carving. Supported by critics and well established in the artistic milieu of her time, Berthe Martinie frequented sculptors Robert Wlérick and

Jean Carton, among others, and quickly gained a certain notoriety. In 1925, the Parisian gallery Weil devoted her first solo exhibition to her. Berthe Martinie also participated in several exhibitions. In particular, the French State acquires two of the artist's sculptures at theSalon des Tuileries in 1933, a Biche and a Taureau. Berthe Martinie also took part in the 1937 Universal Exhibition as well as in several group exhibitions in galleries and public institutions in France (Petit Palais, Rodin Museum) and around the world (Italy, United States).

Her search for truth and her artistic principles link her to the group of independent figurative sculpture. She honours several public commissions, including two bas-reliefs decorating the fauverie of the Jardin des Plantes in Paris and a bronze Boar made in 1949 and installed in the Wilson Park in Thionville. The animal is one of her favorite subjects. She frequents the zoos of the capital where she captures lions, tigers and panthers. The anatomical accuracy of her work powerfully evokes the suppleness and nobility of these great beasts.

The work on paper that we propose is a study of a wild

beast. This animal subject was very fashionable during the inter-war period. In the wake of Paul Jouve, its best representative, many artists tried their hand at it. Berthe Martinie's tiger can be linked to this period and this craze. The animal's rest does not take away from its strength and power suggested by the quick and sure line of the artist's hand. She transcribes here, in a few lines, the strong impression produced by the beast.

 
Tigre, encre de Chine, collection particulière

Tigre, encre de Chine, collection particulière

Taureau, épreuve en bronze à patine noire, collection particulière

Taureau, épreuve en bronze à patine noire, collection particulière

 

Collections publiques

Paris, Musée d’art moderne de la ville

Paris, Musée national d’art moderne - Centre Pompidou

Pau, Musée des Beaux-Arts

Bourges, Musée du Berry

Ottawa, Musée des Beaux-Arts du Canada

Expositions collectives choisies

Les Femmes artistes d'Europe exposent au Jeu de Paume, Paris, Jeu de Paume, 1937

Dessins de sculpteurs II, Paris, Galerie Malaquais, 2008 (source)

L’Animal moderne, Mont-de-Marsan, Musée Despiau-Wlérick, 2013-2014

Bibliographie choisie

Nadège Poisson, Berthe Martinie (1883-1958), créatrice de vie, Mémoire de Maîtrise, Bordeaux III, Université Michel de Montaigne, 2001

Autres oeuvres en vente

 

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