Mercédès LEGRAND (1893-1945)
Mercédès LEGRAND (1893-1945)
Portrait de jeune femme ; portrait supposé de la fille de l’artiste, circa 1935
Huile sur panneau (carton bouilli)
Signé en bas à gauche
36 x 29 cm
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Portrait of a young woman ; assumed to be the artist's daughter, circa 1935
Oil on panel
Signed lower left
36 x 29 cm
Née en 1893 en Espagne de parents belges, Mercédès Legrand est une artiste peintre, poétesse et critique d’art. Elle suit une formation artistique à l’Académie des beaux-arts de Bruxelles de 1916 à 1919 à l’issue de laquelle la ville de Nassogne lui commande un monument aux morts inauguré en 1920. Il s’agit du premier mémorial belge réalisé par une femme. L’artiste rencontre le peintre et critique d’art Roger van Gindertael qui deviendra son mari. Ensemble, ils créent la revue Hélianthe consacrée aux arts et à laquelle s’associe également Marcel Baugniet. En 1925, le couple s’installe à Paris avant de se séparer.
Mercédès Legrand fréquente l’avant-garde artistique et littéraire parisienne. Elle se consacre à la peinture et à l’écriture et publie deux recueils de poèmes : Horcajo et Géographies. Une première exposition monographique lui est consacrée à la galerie Fermé la nuit en 1928. En 1934, celle qui est considérée comme l’héritière de Marie Laurencin participe à la deuxième exposition Portraits contemporains organisée par la galerie de Paris et dont la préface du catalogue est rédigée par Jacques-Emile Blanche.
Mercédès Legrand expose par ailleurs régulièrement au Salon d’automne et au Salon des Tuileries. Elle représente la Belgique à l’occasion de l’exposition Les Femmes artistes d’Europe exposent au Jeu de Paume qui a lieu en 1937. Il s’agit de la première exposition française exclusivement consacrée à des artistes femmes contemporaines telles que Marie Laurencin, Tamara de Lempicka, Suzanne Valadon ou encore Natalia Gontcharova.
L’artiste quitte Paris pour Limoges à l’occasion de la nomination de son second époux Edmond Kayser à la tête du Musée Adrien-Dubouché et de l'École nationale d’art décoratif.
Son œuvre peint connaît de son vivant une réception critique bienveillante. L’œuvre que nous présentons est le portrait supposé de l’une des deux filles de l’artiste, Marie-Claire ou Antoinette. Mercédès Legrand a maintes fois fait d’elles ses modèles qu’elle a traités avec une grande tendresse.
Collections publiques
Roubaix, La Piscine, Musée d’art et d’industrie André Diligent
Bergues, Musée du Mont-de-Piété
Liège, La Boverie
Mons, Artothèque
Marche-en-Famenne, Famenne & Art museum
Principales expositions
Mercédès Legrand 1893-1945, à fleur de toile, Bergues, Musée du Mont-de-Piété, 2020.
Les femmes artistes d’Europe exposent au Jeu de Paume, Paris, Musée du Jeu de Paume, février 1937.
Born in Spain in 1893 to Belgian parents, Mercédès Legrand was a painter, poet and art critic. She trained as an artist at the Académie des Beaux-Arts in Brussels from 1916 to 1919, after which the town of Nassogne commissioned her to create a war memorial, inaugurated in 1920. It was the first Belgian memorial designed by a woman. The artist met the painter and art critic Roger van Gindertael , who was to become her husband. Together, they founded the arts magazine Hélianthe , with which Marcel Baugniet was also associated. In 1925, the couple moved to Paris before separating.
Mercédès Legrand frequented the Parisian artistic and literary avant-garde. She devoted herself to painting and writing, and published two collections of poems: Horcajo and Géographies. Her first monographic exhibition was held at the Fermé la nuit gallery in 1928. In 1934, Mercédès Legrand, considered the heiress of Marie Laurencin , took part in the second Portraits contemporains exhibition organized by the Galerie de Paris, for which Jacques-Emile Blanche wrote the preface to the catalog.
Mercédès Legrand also exhibited regularly at the Salon d'Automne and the Salon des Tuileries. She represented Belgium at the exhibition Les Femmes artistes d'Europe exposent at the Jeu de Paume in 1937. This was the first French exhibition devoted exclusively to contemporary women artists such as Marie Laurencin, Tamara de Lempicka, Suzanne Valadon and Natalia Goncharova.
The artist left Paris for Limoges when her second husband Edmond Kayser was appointed head of the Musée Adrien-Dubouché and the École nationale d'art décoratif.
During her lifetime, her paintings were well received by critics. The work presented here is a portrait of one of the artist's two daughters, Marie-Claire or Antoinette. Mercédès Legrand often used them as models, treating them with great tenderness.