Marcel GROMAIRE (1892-1971)

Marcel GROMAIRE (1892-1971)

1 500,00 €

Nu féminin, 1956

Encre sur papier

Signé et daté en haut à gauche

25 x 32,5 cm

cadre : 40 x 50 cm

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Female nude, 1956

Black ink on paper

Signed and dated upper left

Dimensions of the work : 25 x 32,5 cm

frame : 40 x 50 cm

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Né en 1892 dans le Nord, Marcel Gromaire se forme au droit avant de fréquenter les ateliers des artistes de Montparnasse, dont l’Académie Ranson, dès les années 1910. Mobilisé pendant la guerre, blessé en 1916, il exprimera la violence de cette expérience au travers de son oeuvre, notamment par la publication de dessins dans la revueLe Crapouillot.

Influencé par Paul Cézanne, Fernand Léger et surtout par Henri Matisse, dont il bénéficie des conseils, Marcel Gromaire n’a pas eu de maître et ne relève d’aucune école. Il s’est illustré dans un style propre, une figuration géométrisée caractéristique inspirée de l’art médiéval, roman et gothique. La ligne est épurée, la construction rigoureuse, la perspective traditionnelle. Cette manière si reconnaissable se retrouve dans les différentes techniques dont il a fait usage telles que l’huile, la gravure, l’illustration mais aussi la tapisserie. Très attaché au sujet, son art se veut classique et réaliste, en opposition avec l’abstraction qui se développe alors. Il peint la ville moderne, l’homme mais aussi le nu féminin.

Durant ces années, il est soutenu par le Docteur Girardin qui joue pour lui le rôle de mécène. Au décès de ce dernier, 78 pièces de Marcel Gromaire qui constituaient sa collection sont léguées au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. En 1937, à l’occasion de l’Exposition universelle, l'Etat passe commande à Marcel Gromaire d’une décoration murale pour le pavillon de la Manufacture nationale de Sèvres. De 1939 à 1944, il est une des grandes figures du renouvellement de la tapisserie à Aubusson aux côtés de Jean Lurçat. Sa notoriété incontestable l’amènera à devenir professeur à l’École des arts décoratifs de Paris de 1950 à 1968.

L’oeuvre que nous présentons ici est caractéristique de la production de cet artiste. Par le sujet d’abord, le nu féminin qu’il affectionne particulièrement, par la manière ensuite : une stricte construction géométrique de laquelle se dégage une discrète sensualité.

 
Le Miroir d’eau, 1930, huile sur toile, Paris, Musée d’art moderne de la ville, ©RMN-Grand Palais / Agence Bulloz

Le Miroir d’eau, 1930, huile sur toile, Paris, Musée d’art moderne de la ville, ©RMN-Grand Palais / Agence Bulloz

Sans titre, 1949-50, encre de Chine sur papier, Paris, Musée national d’art moderne, Centre Pompidou © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat

Sans titre, 1949-50, encre de Chine sur papier, Paris, Musée national d’art moderne, Centre Pompidou © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat

 

Collections publiques

Paris, Musée national d’art moderne - Centre Pompidou

Paris, Musée d’art moderne de la ville

Roubaix, Musée d'art et d'industrie André-Diligent - La Piscine

Clermont-Ferrand, Musée d’art Roger-Quilliot

Quimper, Musée départemental breton

Principales expositions personnelles

Gromaire : Quarante peintures (1926-1929), Paris, Galerie Bernheim-Jeune, 1929

Marcel Gromaire, Bâle, Kunsthalle Basel, 1933

Gromaire, paysages récents, Paris, Galerie de l’Elysée, 1936

Marcel Gromaire Rétrospective, Paris, Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, 1963

Marcel Gromaire Rétrospective, Paris, Musée d’art moderne de la Ville, 1980

Bibliographie choisie

Jean Cassou, Marcel Gromaire, Collection « Les Peintres nouveaux », Paris, N.R.F, 1925

François Gromaire, Gromaire dessinateur, Jacques Goldschmidt, Paris, Le Musée de poche, 1973

François Gromaire, L’œuvre gravée de Marcel Gromaire, Lausanne-Paris, La Bibliothèque des arts, 1976

Françoise Chibret-Plaussu et François Gromaire, Gromaire, Cinquante années de dessins, jour après jour, Paris, Éditions Image/Magie, 1989

François Gromaire et Françoise Chibret-Plaussu, Marcel Gromaire, La vie et l'œuvre, Paris, Editions La Bibliothèque des Arts, 1993

Born in 1892 in the Nord region of France, Marcel Gromaire trained as a lawyer before frequenting the artists' studios of Montparnasse, including the Académie Ranson, from the 1910s onwards. Mobilized during the war, wounded in 1916, he expressed the violence of this experience through his work, notably through the publication of drawings in the magazine “Le Crapouillot”.

Influenced by Paul Cézanne, Fernand Léger and above all Henri Matisse, from whom he received advice, Marcel Gromaire had no master and belonged to no school. His style is his own, a characteristically geometric figuration inspired by medieval, Romanesque and Gothic art. The line is pure, the construction rigorous, the perspective traditional. This unmistakable style is reflected in the various techniques he used, including oil, engraving, illustration and tapestry. Very attached to the subject, his art is classical and realistic, in opposition to the abstraction that was developing at the time. He painted the modern city, men and the female nude.

During these years, he was supported by Docteur Girardin, who acted as his patron. On Girardin's death, 78 pieces by Marcel Gromaire from his collection were bequeathed to the Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. In 1937, on the occasion of the Universal Exhibition, the French government commissioned Marcel Gromaire to create a mural for the Manufacture nationale de Sèvres pavilion. From 1939 to 1944, he was one of the leading figures in the renewal of tapestry in Aubusson, alongside Jean Lurçat. His undisputed renown led him to become a professor at the École des arts décoratifs in Paris from 1950 to 1968.

The work we present here is typical of this artist's output. Firstly, in its subject, the female nude, which he was particularly fond of, and secondly, in its style: a strict geometric construction from which emerges a discreet sensuality.

 

* Cette oeuvre est vendue en l’état, sa nature de bien d’occasion emporte l’acceptation de l’acheteur quant à la possibilité qu’elle puisse comporter des marques d’usage, d’usure, de fragilité, d’ancienneté ou de restauration dues au passage du temps.