Jean BURKHALTER (1895-1982)

Jean BURKHALTER (1895-1982)

1 100,00 €

Sainte Claire d’Assise, 1944

Gouache et craie blanche sur papier cartonné marouflé sur panneau ; traces de mise au carreau

Daté “1944” et situé à “Saint-Etienne” sur une ancienne étiquette au dos

69 x 58 cm

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Saint Clare of Assisi, 1944

Gouache and white chalk on panel ; laid to square

Dated "1944" and located “Saint-Etienne” on an old label on reverse

69 x 58 cm

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Né à Auxerre en 1895, Jean Burkhalter est un créateur  prolifique, actif tant dans le domaine des arts appliqués que dans celui des arts plastiques. Il s’illustre en tant que décorateur, créateur de pièces d’argenterie et de motifs pour tissus, peintre et professeur de dessin. La peinture demeurera son médium de prédilection.

Réformé en 1914, il intègre l’École nationale supérieure des arts décoratifs en 1915. À l’issue de sa formation en 1919, il expose au Salon des artistes décorateurs et présente également des tableaux au Salon d’Automne et au Salon national des beaux-arts. En 1922,  Jean Burkhalter se voit confier la chaire de dessin et de composition de l'École d’art industriel de Grenoble. Durant cette période, commence une étroite collaboration avec les frères Martel. Il dessine des meubles pour les Grands Magasins du Printemps mais aussi en collaboration avec Pierre Chareau. De retour à Paris en 1924, il compte parmi les membres actifs de la Société des artistes décorateurs. Il participe en outre à la création de l’U.A.M. (Union des Artistes Modernes) en 1929, réunissant des architectes décorateurs tels que Robert Mallet-Stevens, Jean Prouvé, Charlotte Perriand ou encore Le Corbusier. Il réalise notamment du mobilier métallique aux formes audacieuses, faits de tubes émaillés, de corde ou encore d’osier (ill.1&2).

Dans les années 1930, Jean Burkhalter se consacre davantage à la peinture. En 1934, ses gouaches exposées aux côtés de sculptures des frères Martel sont vivement saluées par la critique. Il s’éloigne alors des arts décoratifs et du milieu artistique parisien en s’installant dans sa ville natale où il occupe les fonctions de directeur de l’École municipale des beaux-arts, enseignant ainsi le dessin et la composition.

À l’occasion de l’Exposition Universelle de 1937, l’artiste présente uniquement des peintures aux sujets allégoriques et obtient une médaille d’argent pour ses décors du Pavillon de la solidarité nationale, œuvre de Robert Mallet-Stevens. L’année suivante, la ville d’Auxerre lui commande l’un de ses plus grands décors pour la Maison du peuple, aujourd’hui théâtre d’Auxerre (ill.3).

II poursuit son itinéraire artistique à Saint-Etienne où il est nommé directeur de l’Ecole régionale des beaux-arts en 1944 puis à Limoges de 1946 à 1961. Durant cette période à laquelle appartient l'œuvre que nous présentons, il réalise des décors pour des édifices religieux tels que l’église Saint-Martin d’Oradour-sur-Glane. 

Ce portrait de religieuse mis au carreaux est daté “1944” sur une ancienne étiquette au revers du panneau. Il représente Sainte Claire d’Assise (1194-1253), canonisée au XIIIe siècle. Elle revêt l’habit des religieuses franciscaines et tient un ostensoir. Nous connaissons deux autres portraits de saints, Sainte Colette (ill.4) et Saint Etienne (ill.5), en lien avec celui-ci sans pour autant avoir pu identifier un décor dont ils auraient été préparatoires.

 

ill.3 Jean Burkhalter, Décor à fresque du Théâtre d’Auxerre (détail).

 

Collections publiques

Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne

Paris, Musée des arts décoratifs

Beauvais, Musée de l’Oise

Sèvres, Manufacture de Sèvres

Auxerre, Musée-abbaye de Saint-Germain

Born in Auxerre (Burgundy, France) in 1895, Jean Burkhalter was a prolific designer, active in both the applied and plastic arts. He distinguished himself as a decorator, designer of silverware and fabric motifs, painter and drawing teacher. Painting remained his preferred medium.

Discharged in 1914, he entered the École nationale supérieure des arts décoratifs in 1915. After graduating in 1919, he exhibited at the Salon des artistes décorateurs, and also presented paintings at the Salon d'Automne and the Salon national des beaux-arts. In 1922, Jean Burkhalter was entrusted with the chair of drawing and composition at the Grenoble School of Industrial Art. During this period, he began a close collaboration with the Martel brothers. He designed furniture for the Printemps department stores, and also collaborated with Pierre Chareau. Returning to Paris in 1924, he was an active member of the Société des artistes décorateurs. In 1929, he participated in the creation of the U.A.M. (Union des Artistes Modernes), bringing together interior designers such as Robert Mallet-Stevens, Jean Prouvé, Charlotte Perriand and Le Corbusier. In particular, he created boldly shaped metal furniture made of enamelled tubes, rope or wicker (ill.1&2).

In the 1930s, Jean Burkhalter turned more to painting. In 1934, his gouaches were exhibited alongside sculptures by the Martel brothers, to great critical acclaim. He then moved away from the decorative arts and the Parisian art scene, settling in his native town where he became director of the École municipale des beaux-arts, teaching drawing and composition.

For the 1937 World's Fair, the artist presented only paintings with allegorical subjects, and won a silver medal for his decorations for the Pavillon de la solidarité nationale, designed by Robert Mallet-Stevens. The following year, the town of Auxerre commissioned one of his largest sets for the Maison du peuple, today the Auxerre theater (ill.3).

He continued his artistic career in Saint-Etienne, where he was appointed director of the Ecole régionale des beaux-arts in 1944, then in Limoges from 1946 to 1961. During this period, to which the present work belongs, he created decors for religious buildings such as the Saint-Martin church in Oradour-sur-Glane.

This tiled portrait of a nun is dated "1944" on an old label on the reverse of the panel. It depicts Saint Clare of Assisi (1194-1253), canonized in the 13th century. She is wearing the habit of a Franciscan nun and holding a monstrance. We know of two other portraits of saints, Saint Colette (ill.4) and Saint Etienne (ill.5), related to this one, but we have not been able to identify a decoration for which they may have been preparatory.